L’unité pour personnes psychotiques vieillissantes a pour mission de répondre aux besoins spécifiques des personnes qui y sont accueillies, de leur permettre de vivre de façon digne en tenant compte de l’évolution du processus de la psychose et des effets du vieillissement qui légitiment l’adaptation de la thérapeutique et de la prise en charge.

La création de cette unité est cohérente avec les recommandations de la HAS, le respect des droits de la personne handicapée vieillissante et la philosophie de la Société Philanthropique qui, au travers d’une « action sociale diversifiée adaptée aux besoins de la vie moderne », tente chaque jour « d’améliorer le sort des autres ».

Ainsi, le projet de l’UPPV s’inscrit-il dans une démarche du « prendre soin » de la personne que l’on accueille : prendre soin du corps et du psychisme, prendre soin dans tous les actes de la vie quotidienne. L’ensemble du personnel est donc impliqué et formé au quotidien pour assurer une observation des comportements, une analyse de la situation, une traçabilité, une stabilité des repères et une approche globale de la personne.

L’objectif permanent est de favoriser les prises en charge non médicamenteuses (éducatives, attitudinales et relationnelles), sans remise en question du traitement et à l’aide des ressources disponibles : activités adaptées, snoezelen, balnéothérapie…

Des éléments de suivi médical préventif vont contribuer à la réduction des effets potentiellement iatrogènes des antipsychotiques atypiques sur le plan cardiovasculaire (actions d’éducation à la santé, ateliers en psychomotricité et lutte contre la sédentarité…).

Cette unité accueille 14 résidents en chambres individuelles au niveau 5 du bâtiment B. L’unité dispose également d’une terrasse et d’un grand balcon équipé de mobiliers de jardin.

La prise en charge passe par un ensemble d’activités et de soins adaptés à effet thérapeutique.

Il peut s’agir de retrouver des gestes oubliés, supporter certaines frustrations, vivre en groupe, prendre des initiatives, communiquer avec les autres, faire confiance à un soignant, parler de ce que l’on ressent… Chaque activité de la vie quotidienne (toilette, rasage, repas, soin, habillage…) est source de stimulation et d’accompagnement contenant, dans une relation confiante et rassurante. Les soignants sont spécifiquement formés et attentifs à ce que le résident reste acteur de sa vie et non objet de soin, car la participation active du résident, y compris à la vie collective, est essentielle et valorise ses capacités, elle renforce sa place au sein du groupe.

Au-delà des soins quotidiens, sont proposés des ateliers adaptés à la population accueillie, tels que repas thérapeutique, courses et sorties à l’extérieur, activité physique adaptée…